Des cons nects.
Plus je me connecte et plus j’ai envie de me déconnecter.
Je suis comme tout le monde, quand je veux me vider la tête, j’ouvre ma page Instagram ou Facebook et je scrolle. Les images défilent, les idées fusent, les textes courts cours et les conneries passent et perdurent. Mon cerveau se perd et semble se délecter de ce plein de vide. Les images me remplissent l’esprit pour mieux combler un pseudo-manque bien entretenu par les algorithmes de plus en plus perfides. Mon cerveau, gavé de dopamine, est pleinement satisfait, comme s’il venait de recevoir un shoot de sucre après s’être gavé de bonbons ou de pâte à tartiner. Paf, un shoot d’images, sans relation les unes aux autres, mais qu’importe, je suis bombardé d’informations vides, inutiles, futiles, mais qui me semblent pourtant indispensables à ce moment-là, comme si j’étais un drogué d’images, un camé d’infos vides. Et plus les images défilent, et plus je veux en voir d’autres, de peur de passer à côté de quelque chose de primordial, de peur de louper l’image qui sera plus intéressante que les précédentes, de trouille de rater l’image qui me fera rêver encore et encore.
Et je scrolle.
Je suis devenu expert en défilement d’images, j’ai l’impression de voir défiler des centaines d’images, je suis capable d’en voir des centaines à la minutes, et d’un coup de doigt expert j’arrête le défilement sur l’image ou la vidéo qui me parait plus intéressante que les autres, je regarde, pas trop longtemps quand même, et je poursuit le défilement jusqu’à la prochaine trouvaille qui sera, je l’espère, encore plus intéressante que ce que je viens de voir, hop, je défile, hop, j’arrête, je remonte de quelques images car j’avais scrollé trop vite, je regarde vite faite, et hop, je poursuis le défilement, jusqu’à ce que mon cerveau soit anesthésié, que mon niveau de réflexion soit au plus bas, et alors le vide m’entoure complètement, les sensations sont anéanties, jusqu’à que je ne sache plus si je suis malheureux ou heureux, jusqu’à ce que je mette un peu plus de mort dans ma vie.
Et je scrolle.
Et je scrolle.
Et je m'écroule.
Il me reste encore un peu de vie, un minimum de force pour fermer l’application. Une nouvelle vie m’envahit alors, je suis comme hébété, ahuri, sans trop savoir quoi faire, sans envie, sans vie. JE regarde autour de moi, et il n’y a plus d’image, plus de mouvement, plus rien de vivant, même mes neurones semblent immobiles, il ne se passe plus rien dans ma boite crânienne, il ne se passe plus rien du tout.
Ce matin, je suis allé marcher autour d’un lac. J’ai vu plein de choses. J’ai ressenti plein de choses. Le soleil faisait son apparition derrière les grands pins verts, une brume légère se dissipait peu à peu sur la surface du lac. La rosée humidifiait mes chaussures quand je sortait du chemin pour m’aventurer sur l’herbe humide et moelleuse. Quelques araignées d’eau glissaient de-ci de-là, et parfois, en entendait un poisson sauter hors de l’eau à la recherche d’insectes. Les ronds dans l’eau s’élargissaient régulièrement jusqu’à disparaître, et le lac retrouvait alors sa sérénité. Les oiseaux commençaient à chanter, et si on prenait le temps de regarder, on pouvait voir quelques oiseaux s’envoler dans le soleil levant. En cette saison, quelques champignons blancs pointaient leur chapeau dans les herbes hautes parsemées de feuilles de chênes aux tons beige ou marron. Tout semblait immobile, et pourtant rien ne l’était, les feuilles d’arbres qui frémissent dans le faible vent matinal, les insectes qui volent, marchent ou glissent, les oiseaux qui préparent l’entrée de l’hiver, les marcheurs de matin qui foulent le chemin en laissant courir leurs chiens ou leurs enfants, et les bonjours quand on se croise. Je me suis assis sur un banc et j’ai regardé autour de moi, cette vie éternelle, plein de sons et d’images, des vrais sons et de vraies images. Tout cela n’avait rien d’extraordinaire et pourtant tout était si vivant, si vivifiant, que mon cerveau pu trouver une sérénité bienfaitrice où je pouvais sentir mes synapses s’activer en douceur. Mon imagination a vagabondé au gré des sons et des images vivantes qui s’imprégnaient avec vivacité sur ma rétine. Mon esprit et mon corps tout entier fut alerte et bienheureux. Je ne pouvais scroller ces images réelles qui étaient devant moi, et pourtant, j’étais vivant parmi le vivant.
Alors je déscrolle de plus en plus ma vie pour m’éloigner du virtuel et m’accrocher concrètement au réel bien plus vivifiant et bénéfique !
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Que de demander de plus ?
No limit à la fuite ! Toujours aller de l’avant, accélérer, allez plus vite, plus haut, plus loin, avoir toujours plus. Ce n’est jamais le moment de s’arrêter, de prendre du recul. Acheter, courir, baver, acheter encore, pour avoir le plus beau, le dernier, le plus cher, ou le moins cher, ne pas rater la bonne affaire, mais toujours acheter. Dépenser pour moins penser. Dépenser pour panser. Des pensées à dépenser. Pour beaucoup et pour si peu. Car quoi qu’il arrive, le vent t’emportera.
Et moi qui me lève pour changer la face du disque.
Acheter comme une arme, qu’on se garde au fond de l’âme. Acheter pour vendre notre âme à telle ou telle marque. Acheter pour sentir l’heureux en nous, pour sentir notre âme amoureuse de la vie, et espérer un mieux. Arnaque à l’âme. Combler un manque. Otage des pensées parasitées malgré nous, enfermé dans le cœur des publicités vénéneuses.
Couleurs, rythme, envies et désirs pro-accessibles. Illusions perfides où nous plongeons avec délice comme dans un sorbet sous canicule. Des visages, des figures, sourires et hameçons perfides, auxquels viennent s’ajouter des détails piquant le cœur sans passer par la case cortex. Aveugler par les spotlights des spots publicitaires, courtiser par les slows des slogans, nous dansons dans la lumière comme un papillon de nuit dans le faisceau d’une Maglite éclairant notre temps de cerveau disponible. Un monde merveilleux sous un soleil radieux qui a le style pour nous atomiser, nous pomper, nous aspirer la moelle tout en nous faisons croire que nous en sortirons heureux. Jour et nuit, le magicien du capital nous martèle que le bonheur est partout !
Et moi qui me lève pour changer de disque.
On est entré là sans avoir vu de la lumière, et il nous est difficile de tout envoyer en l’air. Espérer entrer dans la famille, dans le clan, dans le groupe, dans le cœur des autres. Ballotter, remuer, à l’envers, à l’endroit, à l’envers, à l’endroit, dans ce cycle infernal du regard des autres. Il faut s’habituer à vivre d’envies, à vivre sans vie, jusqu’à perdre pied et se noyer sans se rendre compte que tout ceci n’est qu’une flaque à l’apparence du pire des paradis. I’m lost ! Dans la technicité qui nous manipule, j’ai beau courir ventre à terre, je consomme et me consume. I’m lost ! Alors entre chien et loup, que choisir ? Sur le fil du rasoir, je funambule au sommet de la dune sous la pleine lune. To be or not to be ? Trois petits tours et puis s’en va, et je pars, je m’envole sur la crête des nuages, je frôle l’écume de l’infinité sage, je touche un bout de ciel, et m’offre tous les bouddhas du monde. Je sais désormais recevoir ma sérénité, sur mon visage, ma figure.
Et moi qui me lève pour changer la face du disque.
Tonnerre qui vibre en moi, comme un chant intérieur propre qui me guide vers un nouveau roi, un nouveau moi, un moi libéré, un moi fait de moi parmi les autres. Je répète. Un tonnerre vibre en moi ! Une rose qui s’épanouit en enfer. Cher vieux continent, je m’en remets histoire, épaules droites et fières, je rejète cette pourriture qui nous aveugle. Je travaille actuellement pour mon bien. Amnistier mon âme. Jusqu’à en crever, je m’en remets à moi et personne d’autre pour vivre ma vie. Alors, alors, je produis désormais mon spectacle, je suis maître de mon monde. Et j’entends au loin les clameurs de la foule, et d’un air désinvolte, je continue de tracer ma route, j’éteins la télé, je pisse sur la pub, je vomis sur les chaînes d’infos, et me concentre sur la relation du producteur au consommateur, je répète deux fois, du producteur au consommateur, du producteur au consommateur, sans intermédiaire, sans distributeur de rêves, sans faiseurs d’envies. Juste une main dans la main. Un nouveau monde. Ici, le soleil brille pour tous, et j’y crois !
Et moi qui me relève pour mettre un nouveau vinyle sur la platine.
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L’appât rance de l’apparence.
Notre état naturel révèle nos qualités intrinsèques. Tandis que le travail fait pour atteindre une apparence souhaitée, nous entraîne dans un faux-semblant, et nous éloigne de nous-même.
Cela fait plusieurs décennies que les sociologues français et américains s’interrogent sur l’apparence, et mettent en évidence l’impact de l’apparence physique dans la réussite sociale. Cela est donc un point essentiel pour une vie riche et épanouie.
Tout au long de notre vie, nous sommes emmenés à faire des rencontres, vers lesquelles nous avons une appétence pour une attirance, ou au contraire pour un désintérêt, voire une aversion. Depuis le plus jeune âge, notre éducation, notre environnement social, notre culture nous fournissent les clés de cryptage pour différencier nos attirances des répulsions. Et ainsi pouvoir reconnaître ce qui est beau et ce qui est laid, discerner les attitudes plaisantes et déplaisantes, apprécier une voix ou un son agréable contrairement à une mélodie dissonante, apprécier tel goût et détester tel autre.
Ce décryptage d’attirance/répulsion est tout d’abord inconscient. Cependant, nous sommes tout de même capable d’effectuer par la suite une analyse consciente et objective. Ceci en tentant d’approfondir notre connaissance de l’autre, en analysant plus finement son apparence (regard, sourire, gestuelle, tenue corporelle ainsi que vestimentaire). Et un jugement se fera en notre for intérieur, en acceptant ou rejetant telle ou telle personne.
Mais une personne que nous rejetons, que nous n’acceptons pas de par ses différences, est-elle une personne inintéressante qui ne nous apportera jamais rien ?
En restant dans les critères de notre éducation ou de notre groupe social, nous acceptons les autres et sommes acceptés par les autres. Nous nous sentons rassurés. Mais alors nous nous condamnons nous-même à rester dans cette condition, dans ce milieu, dans ce groupe social. Et quelle sera notre chance de progrès ? Malheureusement, il n’est pas aisé de changer cela, nous le voyons encore à notre époque, où les transfuges de classe sont encore trop rares et encore parfois montrés du doigt dans certaines classes sociales ou milieu professionnel.
Ainsi, pour s’épanouir nous-même, être libre de penser et de se mouvoir en liberté dans notre parcours de vie, il est indispensable d’accepter l’autre. N’oublions pas que nous sommes l’autre de quelqu’un d’autre. Il est donc nécessaire d’aller au-delà des apparences, de nos appétences, et de considérer l’autre comme une richesse. En étant vrai, honnête, sans far, nous ferons voler en éclats les apparences. Cette vérité nue, sera alors un nouveau point de départ pour des rencontres riches et intenses, vraies et honnêtes. Ces rencontres véritables, nous permettrons de mieux connaître l’autre, mais également de mieux nous connaître nous-même. Ainsi, en nous connaissant mieux, nous pourrons réellement analyser ce qui nous plaît vraiment, ce qui nous déplaît, et faire les meilleurs choix dans notre parcours de vie. Nous n’aurons plus de freins, plus de barrières à nos envies, le pouvoir de la vie sera en nous, et nous pourrons réaliser ce que nous souhaitons au fond de nous, au-delà de notre éducation, au-delà de notre classe sociale, au-delà des apparences.
On ne voit bien qu’avec le cœur, disait Saint-Exupéry. C’est-à-dire sans le far des apparences.
Alors,
Soyez vrai ! Soyez sincère ! Soyez vous-même !
Nous pouvons retrouver ce jeu d’apparence dans les deux tableaux « Naïades » et « Hyades » qui peuvent former un diptyque. En effet, ils sont en apparence ressemblants, et pourtant si différents où chaque tableau peut se suffire à lui-même. Cliquez ici pour voir l'œuvre maintenant !
Je veux être unique, comme tout le monde !
Cette idée, partagée par tous, est une évidence, mais est-elle possible pour tous ?
Chacun d’entre nous souhaite vivre avec cette envie. Nous ressentons ce besoin de nous sentir uniques, différents des autres. Cela implique donc d’exister par rapport à l’autre et non pour l’autre. Personne ne souhaite ressembler à ces armées d’êtres identiques, vêtus du même uniforme, marchant au même pas, répondant aux mêmes ordres. Nous aspirons ardemment à cette différence. Sortir du rang. Sortir du moule. Être soi.
Cette année ou l’année prochaine, nous serons 8 milliards d’êtres humains sur terre. Nous serons 10 milliards en 2100. Ces chiffres semblent affolants, pourtant, il est difficile de se rendre compte de la quantité, de la masse, de ce que cela représente réellement. C’est un peu comme les étoiles dans le ciel, les milliards d’années-lumière et l’infinité de l’univers. Il y a des choses que notre cerveau a du mal à concevoir. 8 ou 10 milliards d’être humains sur terre. Et pourtant, les humains ne représentent que 0,01 % des êtres vivants sur Terre…
Alors quelle place avons-nous au sein de ce vaste tout ?
En tant que parent, nous regardons grandir nos enfants, nous les voyons chaque jour comme des êtres uniques. Mon fils n’est pas moi, il n’est pas sa mère, il est différent de sa sœur, qui est différente des autres enfants, etc. Nous sommes tous différents ! Mais sommes-nous tous uniques ?
Enfant, nous sommes uniques pour nos parents. Puis en grandissant, notre besoin d’appartenance à un groupe lisse nos différences. Nous devons nous faire accepter par ce clan, par cette bande de potes, par cette couche sociale, etc. Alors, nous perdons, petit à petit, un peu de notre unicité.
Nous sommes confrontés à cela dès l’école, puis, les années passent et nous plongeons dans le monde professionnel, où nous devons nous plier et accepter les règles érigées par d’autres.
Nous avons tous besoin de se sentir accepté par une communauté ou par les êtres que nous aimons. Mais nous avons également un besoin vital de nous sentir différents, pour se sentir vivant tout simplement. Nous possédons chacun au fond de nous une part unique à cultiver, à faire grandir pour que nous puissions nous épanouir en harmonie avec notre intériorité. Avoir conscience à être soi est vital. Alors pourquoi avoir autant de mal à accepter pleinement l’autre tel qu’il est, avec ses différences, ses forces, ses faiblesses, ses contradictions ?
Une des solutions est certainement l’échange. Plus nous échangeons et plus nous apprenons. Plus nous ouvrons notre esprit, élargissons notre façon de voir, plus nous comprenons l’autre, plus nous l’acceptons. Accepter l’autre s’est se faire accepter par les autres. Ainsi, chaque être peut se sentir unique au sein d’un même monde.
Ainsi, être unique dépend de nous, de notre propre volonté d’accepter et d’assumer nos différences, mais également celles des autres. En effet, nous devons accepter l’autre, et être pleinement accepté par les autres pour vivre sans réserve nos différences, et donc notre unicité.
La voilà notre place, être humain unique parmi les autres êtres humains uniques. À chacun de trouver son propre chemin.
Ma place en tant qu’artiste est de mettre en perspective les relations humaines au sein de l’humanité. Le tableau « Chemins » m’inspire les possibles chemins intérieurs que nous pouvons prendre pour devenir nous-même tout en maintenant l’équilibre avec les autres. Cliquez ici pour voir l'œuvre maintenant !
La tache : genèse de mon travail.
L’humanité, une tache dans l’univers…
Au commencement, il y a eu la tache. Une tache informe, anonyme. Une tache identique à tant d’autres, qui ne ressemblait à rien d’autre qu’à elle-même. Une tache indifférente, différente et unique à la fois.
Enfant, adolescent, j’ai toujours eu cette impression de tache en moi, comme si c’était moi qui faisais tache dans la vie que je tentais d’ébaucher. En bref, la sensation de faire tache. Et je vivais cela tel un fardeau. En effet, au sens figuratif, faire tache est ce qui ternit de manière durable l'honneur, la perfection, la réputation d'une personne ou d'une chose ; chose honteuse, infâme.
Je vous l’accorde, il y a mieux comme sentiment pour débuter dans la vie.
Cependant, quelques années plus tard, la tache a jailli de mes pinceaux. Au départ, elle fut timide, innocente, unie, isolée, comme si elle avait du mal à s’imposer au monde, à trouver sa place. Mais également à s’accepter en tant que telle, à être elle-même. Avec le temps, elle s’affirma, pris réellement corps, emplie de plus en plus mes toiles et papiers. Elle se complexifia, se densifia pour finalement faire partie intégrante de mon travail et s’imposer à moi comme moyen d’expression essentiel. Les taches sont désormais les fonds de mes tableaux, le fondement même de chaque œuvre unique.
Grâce aux taches, j’appréhendais les couleurs, leurs mélanges, leurs mixités, leurs cohérences entre elles.
Peu à peu, la tache devint source d’inspiration, elle ne se suffisait plus à elle-même, comme si elle souhaitait changer de statut, être désormais instigatrice et se prendre en main en étant pleinement maître du jeu.
Au final, elle devint normalité, elle qui faisait tache.
Dans mes œuvres, les taches sont comme une métaphore de notre humanité. Nous sommes tous des taches uniques dans ce monde, alors naturellement elles en sont devenues le reflet. Elles sont donc moi, vous, ce qui est à l’intérieur de nous, et tout ce qui nous entoure.
D’ailleurs, la tache est utilisée depuis longtemps en psychologie : « De même dans la tache d'encre du test de Rorschach, chacun perçoit non pas ce qui y est (...) mais, ainsi qu'en un miroir moral, la forme de ses propres songes ». Elle a également était exploitée en peinture, notamment avec les impressionnistes qui l’utilisait pour composer leurs tableaux.
Et malgré tout, une tache laisse toujours une trace, une marque d’un passage, d’un instant, d’une vie.
Bien évidemment, il y a une part indéniable laissée au hasard dans mes taches. Elles ne se domptent pas si facilement. Ce hasard est nécessaire, car il est le reflet de la vie et demande d’accepter pleinement un certain lâché-prise. Une fois ce hasard pleinement intégré, je structure mes taches et mes couleurs dans un assemblage cohérent de plein et de vide.
Mon fond est terminé quand j’estime que le fond pourrait se suffire à lui-même en tant qu’œuvre finie. Cependant, elle ne l’est pas pour moi, car le dessin vient s’immiscer dans ce processus de création. Mais c’est une autre étape…
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Suis-je bien connecté ?
De nos jours, quand nous employons le mot « connexions », c’est souvent dans un contexte informatique. Des câbles à connecter à l’ordinateur, au téléphone, à la box, etc. Le débit de la connexion internet. La connexion au wifi, au réseau 5G. D’ailleurs, désormais, une personne connectée est une personne en lien profond avec le monde numérique. De plus en plus, le monde virtuel focalise vers lui les connexions nécessaires à l’être humain. Les GAFAM l’on bien compris. Bien que derrière chaque profil sur les réseaux sociaux, il y a bien un être humain, une personne réelle, les connexions qui s’établissent entre eux ne sont pas faites par affinités émotionnelles ou psychiques, indépendantes et motivés par les personnes elles-mêmes, mais elles sont le fruit d’algorithmes tentant de nous connecter à des fins économiques de rentabilité. Le but étant que nous restions le plus longtemps connectés à ce monde numérique afin de mieux vendre de la publicité. Les rencontres ne se faisant plus par réelles connaissances ou par le fruit du hasard, mais par des algorithmes qui gèrent nos connexions à notre place.
Cependant, il existe bien d’autres connexions possibles. Dont certaines sont indispensables, voire vitales.
Et vous, de quelles connexions avez-vous réellement besoin ?
Il est indéniable que l’être humain doit être connecté. Comme il l’a toujours été depuis la nuit des temps. Étant un être sociable, les liens entre les êtres sont autant de connexions indispensables à la vie et à la construction de l’humanité.
De tout temps, les êtres sont connectés. Entre eux tout d’abord, par des liens d’amitié, d’amour, familiaux. Mais également, par une même passion, pour des idées semblables. Depuis toujours, l’humain est connecté à la nature, même si nous savons de moins en moins l’observer, l’écouter, la comprendre. Certains ont même des connexions avec le monde invisible, celui que nous pouvons parfois percevoir sans pouvoir l’expliquer concrètement. Et il y a la connexion avec nous-même, notre intériorité, notre propre corps, notre conscience.
Il y a donc une infinité de connexions plausibles, plus ou moins importantes, plus ou moins bénéfiques. Et il est important pour notre propre équilibre de les connaître pour mieux les choisir et les pratiquer en pleine conscience.
Nous sommes libres de choisir nos propres connexions, libres de pouvoir les préserver ou d’y mettre fin. Tout comme nous souhaitons prolonger une relation d’amitié ou d’amour, nous avons le pouvoir de couper une relation n’apportant que haine ou mal-être. Tout comme nous faisons perdurer un lien fort et puissant (avec une passion, un animal, un élément de la nature comme la mer ou la montagne par exemple), nous avons la liberté de stopper tout lien futile ou inutile. Mais pour cela, il faut être pleinement conscient de notre propre personne dans notre environnement, c’est-à-dire être connecté avec nous-même. En effet, cette connexion est nécessaire pour mieux nous connaître et pouvoir prendre les meilleures décisions en totale liberté et indépendance.
Ainsi, il est parfois intéressant de faire une déconnexion pour mieux se reconnecter. Prendre le temps de se retrouver soi, de faire un petit voyage intérieur, est d’une importance vitale pour mieux vivre en plaine conscience. Ceci peut se faire par le biais de la méditation, de la respiration consciente, de la sophrologie, du yoga, ou toute autre pratique qui nous recentre sur nous-même et nous reconnecter à notre corps et à notre esprit. Il n’est pas nécessaire d’avoir une pratique d’un yogi indien ou d’un lama tibétain. L’essentiel est d’avoir la pratique qui nous convient. Cela peut être régulier, d’un temps pour soi tous les matins avant que le monde ne se réveille. Mais cela peut aussi être une pratique diversifiée, exercé au fil de nos envies. Le principal est de le faire, à son rythme, et surtout d’y prendre du plaisir. À terme, cette connexion intérieure, nous apportera les connexions vers l’extérieur. Ces liens existant que nous pourrons renforcer, ceux que nous déciderons de couper, mais surtout, de nouvelles opportunités nous apparaîtrons, que nous saurons mieux voir et mieux saisir.
Se connecter à nous-même est un bénéfice gratuit et infini. En se connectant à nous-même, nous nous connectons plus efficacement et plus sereinement au monde qui nous entoure. Et surtout, nous avons la liberté de pleinement nous épanouir.
Dans mon dernier tableau, j’ai souhaité représenté concrètement ces liens de connexions entre les êtres humains, car bien qu’ils ne sont pas l’essentiel de notre vie, de notre être, ils sont nécessaires à notre épanouissement. Cliquez ici pour voir l'œuvre maintenant !
Une belle rencontre inattendue.
Aujourd’hui, je suis allé visiter l’atelier d’une artiste non loin de chez moi. J’avais rendez-vous à 10h30, le soleil tardait à traverser la fine couche de nuages. L’atelier est installé dans une ancienne grange retapée, juxtaposant l’ancien corps de ferme. Le tout acheté en 1972, après 50 ans de vie et de travaux, l’ensemble est désormais un petit écrin paisible au sein du pays Bigouden.
Edith me reçut avec sourire et enthousiasme. En pénétrant dans son atelier, je fus surpris par la lumière qui s’en dégageait, par son calme. Avec sa vivacité et un plaisir certain, elle commença à montrer ses dernières œuvres, expliquant qu’elle travaillait le plus souvent par série. En ce moment, elle était dans le bleu.
Ses œuvres sont empreintes de calme et de tourment, un contraste très intéressant et parfois perturbant. Elle explique qu’elle aime travailler avec la ligne d’horizon comme point de départ, une démarcation franche entre ciel et terre, ou l’inverse. Quand ces tableaux sont terminés, ils sont entreposés un certain temps et Edith y revient dessus en fin de série, comme pour les redécouvrir. Alors, il n’est pas rare qu’elle change de sens le tableau, qu’elle le tourne à 180° pour voir quel est le meilleur rendu, quelle vision offre le plus de force. Avec la joie d’une enfant, elle retourne alors devant moi quelques tableaux pour me montrer les visions différentes d’une même toile. Effectivement, cela change parfois tout. Celui-ci a plus de force quand le ciel devient terre, contrairement à celui-ci qui a plus de profondeur quand la terre devient ciel.
Edith a commencé à peindre à la retraite, elle aime à dire qu’elle a plagié les enfants. En effet, comme des enfants qui trempent leurs mains dans la peinture pour l’étaler, la mélanger sur une feuille blanche, Edith utilise le même outil, ses mains. Exceptionnellement, elle se sert d’un pinceau fin pour accentuer un contour, un détail important. Elle définit son travail comme une peinture abstraite semi-figurative. C’est un compromis qui me parle parfaitement, car il n’affirme pas pleinement ce qui veut être montré, il laisse une part importante à l’imagination tout en la guidant légèrement pour l’aider à faire son propre petit bout de chemin.
En peu de temps, Edith m’a laissé entrer dans son univers de créatrice, et ce fut passionnant, car elle parle comme elle peint, avec plaisir et gentillesse. Son but n’est pas de faire une vente à la fin de la visite, mais d’avoir partagé sa passion, et elle la communique avec enthousiaste.
Encore une fois, j’ai appris l’importance du hasard qu’il faut savoir accepter et prendre plaisir à jouer avec lui. Ce sont souvent ces moments d’aléatoires, ces instants de perte de contrôle, qui apportent un plus à une œuvre, comme un supplément d’âme inexplicable. Surtout dans la peinture abstraite.
Au bout d’une heure et demie, une bonne partie des œuvres a été vues et expliquées, les bleus, les rouges, les oranges, les blancs, les terre de Sienne, sauf les jaunes et les verts qu’elles ne travaillent pas, sans vraiment savoir pourquoi. Et ce n’est pas plus mal, parfois, de ne pas savoir pourquoi. Comme je ne suis pas pressé, elle en profite pour montrer les alentours de la maison, permet de jeter un rapide coup d’œil dans l’atelier d’Alex, son mari, artiste également. Puis elle souhaite faire voir la dernière fresque d’Alex. Ce dernier déboule alors avec son regard perçant et un grand sourire. Il en profite pour m’apostropher, prendre le temps de me prendre par les épaules et de planter son regard dans le mien pour me féliciter pour mon travail, qu’il a pris le temps de bien observer la veille lors d’une exposition collective. Et je poursuis la visite de la maison, où les travaux d’Alex s’affichent aux murs ou traînent au sol, dans l’attente d’une expo, de rangement ou je ne sais quoi. Nous discutons encore quelques minutes, un échange entre artistes, sur l’art, sur la vie.
Au final, j’ai passé deux heures dans un monde à part, à regarder des œuvres, à écouter des artistes, à m’imprégner de leur lieu de vie, de création.
Au final, j’ai passé deux heures dans une bulle de temps très agréable, à partager des impressions, à échanger des regards et des sourires.
Au final, j’ai passé deux heures avec des personnes vraies, des êtres humains et bienveillants.
Deux heures d’un petit bonheur inattendu.
Et vous, de quand date votre nouvelle rencontre qui vous a marquée ?
Dans les prochains mois, j’essaierai de faire un article plus long, avec des photos de leurs œuvres et leurs lieux de créations. Il sera accessible seulement pour les contacts privés. Enregistrez-vous ici maintenant pour rejoindre mes contacts privés !
Quel avenir pour notre futur ?
Existe-t-il encore un avenir possible pour l’humanité ?
Plus le temps avance, et plus nous semblons prendre conscience de la nécessité de préserver notre futur.
Durant des millénaires, l’humanité semblait vivre sans se soucier de son avenir. En effet, bien qu’il y eut des guerres, des épidémies, quelques catastrophes naturelles, rien de bouleversant ne laisser présager un avenir incertain. Les hommes vivaient au rythme de l’échelle de leur vie. Peut-être songeaient-ils à la vie future de leurs enfants. Rarement au-delà.
Puis il y eut les guerres mondiales du début du XXe siècle, et les bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki. L’on commença certainement à douter d’un avenir perpétuellement radieux pour l’humanité.
Fin des années soixante, il y a eu la première prise de conscience de notre place d’humain au sein de notre planète, suivi par les premiers lanceurs d’alertes sur l’écologie, dans les années 1970, dénonçant les dangers d’une agriculture intensive ou du nucléaire. Des décennies plus tard, malgré les preuves que de nombreux cancers sont causés par les produits phytosanitaires, ces pratiques sont toujours utilisées, et les morts toujours d’actualité. En 1986, il y eut l’accident de Tchernobyl qui apeura toute l’Europe et permit d’entrevoir l’insécurité et les conséquences néfastes du nucléaire. Cette confirmation tragique se reproduisit d’ailleurs à Fukushima en 2011.
Depuis la mondialisation du système capitaliste de ces dernières décennies, les écarts entre pauvre et riche se creusent inexorablement, et la majorité des êtres humains vit avec de moins en moins de ressources.
Alors, dans quel monde souhaitons-nous vivre ? Et surtout, dans quel monde souhaitons-nous que nos enfants vivent ?
Cette prise de conscience d’un avenir déclinant à moyen et long terme est assez récent dans l’histoire de l’humanité. Certes, il y a l’urgence climatique, et nous ne devons plus attendre pour agir sérieusement. Cependant, cette nouvelle prise de conscience va peu à peu faire partie intégrante de la conscience des futurs êtres humains. L’humanité ne résonnera plus à court terme, pour le bien d’une poignée de personnes, mais pensera ses actes en y incluant implicitement son propre avenir. Le résultat ne pourra alors qu’être bénéfique, car nul ne souhaite pour lui-même un avenir néfaste. À ce jour, il est difficile d’entrevoir le raisonnement humain à venir, et des conséquences sur notre monde, mais cette prise de conscience ne peut que progresser jusqu’à devenir une présence indéniable dans l’inconscient collectif de l’humanité.
Tout acte humain sera alors empreint de cette conscience de l’avenir, et de la nécessité de le préserver pour la continuité de l’espèce humaine. Cette dernière étant la seule à avoir une pleine conscience du monde qui l’entoure, il est impossible qu’elle s’éteigne comme tant d’autres espèces.
Il semble y avoir le préambule de cette prise de conscience dans le tableau « Nébuleuse », où l’idée de prise de conscience s’étend en chacun de nous jusqu’à se fondre pour devenir normalité. Cliquez ici pour voir l'œuvre maintenant !
Les réponses sont en nous !
N’aimeriez-vous pas trouver facilement réponse à vos questions, solutions à vos problèmes ?
Tous les jours, nous avons la chance de vivre deux expériences qui peuvent nous aider. Ce sont deux moments bien précis dans notre journée : quand on s’endort et quand on se réveille.
Juste avant de sombrer dans le sommeil, la phase qui précède l’endormissement est nommé phase hypnagogique. C’est ce petit laps de temps où nous sommes dans un état de conscience particulier, où l’esprit nage entre deux eaux, le réveil et le sommeil. La deuxième phase de ce type se situe au moment du réveil, juste à la sortie du sommeil. Cet état de réveil incomplet faisant suite au sommeil est l’état hypnopompique.
Chaque état à sa fonction. Lors de l’endormissement, notre cerveau essaye de donner du sens aux images et aux associations. Tandis que la phase de réveil correspond à la rêverie, aux émotions que notre cerveau va tenter de lier au monde réel.
Notre esprit utilise la matière de la journée pour la traiter, l’assimiler, trouver des solutions, mais une grande partie de ce travail s’effectue en phase de sommeil, donc inaccessible pour notre conscient. Les phases hypnagogiques et hypnopompiques sont des passerelles où nous pouvons avoir brièvement accès à notre inconscient.
Ces instants particuliers sont donc des passages entre inconscient et conscient. Ainsi, on peut voir cela comme une aide de l’un vers l’autre. Ce sont des moments où notre inconscient peut offrir à notre conscient une aide précieuse.
N’êtes-vous pas la meilleure personne pour répondre à vos problématiques ?
Comme souvent, la solution est en nous et ces deux phases sont un moyen pour nous retrouver nous-même, où notre esprit peut juger objectivement quelle est la meilleure façon d’agir pour nous-même.
Mais pour cela, il faut un peu de volonté, d’attention et de patience.
Chacun peut optimiser le passage de ces phases et ainsi pouvoir en tirer le meilleur parti pour nous-même. Le plus simple est de se concentrer sur la phase d’endormissement, car nous sommes encore conscients et pouvons plus facilement être maître de la situation. Dans cette phase, il faut se décontracter, respirer lentement, et nous pouvons alors nous concentrer sur un sujet particulier qui nous préoccupe. Il faut y penser tout en cherchant des solutions possibles. Puis durant la nuit, notre inconscient fera le travail nécessaire, notre imagination va créer les meilleurs scénarios pour nous. Ainsi, parfois, le sujet peut ressurgir dans la phase hypnopompique du matin au moment de l’éveil.
Durant la phase matinale, des idées, des solutions peuvent fuser, il est alors lucratif de les capter. Il faut essayer de laisser son esprit vagabonder tout en ayant un peu conscience de ce qui se déroule pour pouvoir se souvenir de ses pensées une fois que nous sommes bien réveillé. Comme il n’est pas facile d’intercepter des idées aussi fulgurantes, il faut faire un travail de mémoire dès apparition de celles-ci pour ne pas les oublier par la suite. De plus, il est important de noter ses pensées dès le réveil, ou de pratiquer un travail de mémoire avant de se lever, afin de ne pas les perdre (en effet, quelle ironie d’avoir eu un éclair sur la meilleure des solutions, et de la perdre simplement parce que notre conscient l’a oublié). Personnellement, en vivant pleinement cette phase d’éveil, j’ai le sentiment d’avoir commencé une bonne journée avant même de m’être réveillé !
Dans tous les cas, il faut avant tout porter une attention particulière à ces deux phases, afin d’être à l’écoute de nous-même. Cette perception des pensées issues de ces phases ne se fait pas en deux jours, il faut être patient, répéter les exercices et l’attention matinale. Mais avec le temps, les solutions émergent de notre inconscient.
Ces deux phases sont des portes vers une meilleure compréhension de nous-même, elles peuvent nous aider au quotidien. Tout en étant différentes, elles n’en sont pas moins complémentaires. Personnellement, j’y vois cette relation dans le diptyque « Naïades » et « Hyades » où les deux œuvres semblent se répondre et se compléter. Cliquez ici pour voir les œuvres maintenant !
Percevons-nous la réalité ?
La perception est ce que nous percevons de ce qui nous entoure, de notre monde. C’est le contraire de l’imagination. Ainsi, grâce à notre perception, nous vivons pleinement dans le réel.
Mais ce que nous percevons est-ce la réalité ?
Notre réalité est celle que nous percevons avec nos cinq sens d’humain. Je vois la personne en face de moi, je ressens le sol sous mes pieds et ce petit vent frais matinal. J’entends le tonnerre au loin et ressens déjà les quelques fines gouttes de pluie sur mon visage. La réalité que je perçois est donc assez semblable à celle des autres être humains.
Cependant, il peut y avoir parfois quelques différences. Par exemple, je peux écouter de la musique avec une amie. Mais nous ne percevrons pas la musique de la même façon. En effet, contrairement à moi, elle possède l’oreille musicale, elle fera plus attention aux notes, à leur variation, à leur composition. Nous entendrons différemment une même musique pourtant bien réelle. Un autre exemple : les chiffres sont tous les mêmes pour tous. Un trois est un trois, un huit est un huit. Bien que cette réalité tombe sous le sens, la perception de ces chiffres peut être différentes suivant les personnes. En effet, pour moi, un quatre est un quatre, tout simplement. Mais pour mon fils, le quatre est jaune. Pour lui, chaque chiffre à sa propre couleur, ou texture. Nous percevons donc différemment une même réalité.
Dans son ensemble, les êtres humains ont la même perception de la réalité. Nous vivons sur terre, une planète qui tourne autour du soleil, qui flotte dans l’univers. Mais quid des animaux ou des arbres ? Ils font partie du réel, mais ils n’ont pas conscience de notre réalité. La sardine qui vit en banc dans l’océan vit dans une réalité totalement différente de la nôtre. Elle a une vision et une compréhension de son monde en corrélation avec les perceptions qui lui sont propre. Idem pour les végétaux. Pouvons-nous percevoir le monde comme le ressent un arbre ? Les échanges chimiques au sein de l’arbre, ou entre les racines et les champignons microscopiques qui vivent sous nos pieds sont pourtant une réalité que nous ne pouvons percevoir.
Mais toutes ces réalités nous sont elles inaccessibles ? Qui n’a jamais eu envie de voir un peu plus que ce que l’on peut voir ?
Nous percevons notre réalité avec nos cinq sens. Ces derniers sont plus ou moins aiguisés. D’ailleurs, avec le temps, certains ont perdu de leur acuité, comme l’ouïe par exemple. Nous utilisons notre oreille pour nous entendre parler, écouter de la musique ou un film, ou pour nous avertir qu’une voiture arrive alors que nous traversons une route. Mais ce sens ne nous sert plus à grand chose de plus. Nous ne savons pas distinguer les chants d’oiseaux, nous sommes incapables d’entendre un bruissement dans les hautes herbes, et encore moins de deviner si celui-ci est provoqué par le vent ou par serpent qui s’approche de nous. Concernant le goût, le touché et l’odorat, c’est également la même chose. L’évolution nous fait perdre peu à peu l’utilité de ces sens.
Ainsi, en réapprenant à utiliser pleinement nos sens, en les affûtant de jour en jour, nous percevrons des choses nouvelles. Une véritable réalité augmentée, activée par nous-même et non par des robots.
Il est également possible d’affûter plus précisément un sens qu’un autre, suivant nos affinités ou nos capacités. Ainsi, en se baladant en forêt, nous pouvons sentir l’odeur d’humus des champignons. Mais également entendre ce léger bruissement des feuilles de chêne dans le vent ou ces châtaignes qui tombent à quelques dizaines de mètres de nous. En posant une main sur un tronc, pourrions-nous peut-être ressentir la sève qui monte apporter la vie dans les feuilles ?
En aiguisant nos sens, nous percevrons toujours la réalité, mais nous serons plus alertes, nous saurons la discerner avec plus de finesse et donc mieux la comprendre. Et ainsi, mieux appréhender notre entourage. Le monde dans lequel on vit est une force inestimable qui est à notre portée.
Tous ses sens sont ancrés en nous, même s’ils sont parfois diminués. Un exercice régulier, diversifié, régénérera peu à peu la faculté de nos sens atrophiés. La perception de notre réalité en sera grandie.
Mais il existe assurément des perceptions autres qui nous sont potentiellement accessibles.
Notre impossibilité d’accessibilité aux multiples réalités à cause de nos sens atrophiés fut le point de départ de mon œuvre « Osiris ». Cliquez ici pour voir l’œuvre maintenant !
Imaginer, c’est user de notre pouvoir de liberté !
Pourriez-vous vivre dans un monde sans imagination ?
L’imagination est la faculté de former et de combiner des images. Quand on imagine, on créé une distance avec la réalité, on s’en détache.
En quelque sorte, imaginer c’est fuir la réalité. Ainsi, vouloir échapper à la réalité, c’est souhaiter une autre vie.
Mais attention, le danger, à trop imaginer, serait de nier la réalité.
Contrairement à la perception, l’imagination permet de nous détacher de la réalité. Et c’est bien parce que nous avons ce pouvoir d’imagination que nous ne percevons pas tous les choses à l’identique. Les artistes ne peignent pas les coquelicots tous de la même façon, pourtant, les coquelicots sont une seule et même réalité.
Imaginer est donc le privilège de pouvoir nier une certaine réalité. Grâce à mon imagination, je ne suis plus enchaîné au réel, je peux donc être libre.
Alors pourriez-vous vivre dans un monde sans imagination ? Et ainsi vous passer de cette liberté ?
L’imagination nous aide à supporter la réalité. Elle est indispensable à notre équilibre. Elle nous permet de vivre dans le réel sans être englué dans celui-ci.
Une dose quotidienne d’imagination permet d’affronter notre réalité avec plus de facilité. Cette injection quotidienne, utilisée avec parcimonie et bon dosage, contribue à ne pas perdre pied avec le réel.
Pour maintenir ce précieux équilibre, il faut stimuler l’imagination. L’art est certainement le moyen le plus efficace. Ainsi, chaque jour, il est donc nécessaire de lire, d'écouter, de voir, de sentir. Lire des romans, des poésies. Ecouter de la musique, à la maison, en voiture, en concert. Voir des œuvres, dans les musées, dans les galeries, sur Internet. Voir des films, au cinéma, à la télé, etc.
L’art nous offre ces expériences de pensées, en nous faisant expérimenter des situations diverses et variées. Elles nous offrent des stimulations qui nous sont souvent impossibles dans la réalité.
Ordinairement, l’imagination nous est à examiner mentalement notre univers, avant d’agir par exemple. Mais également pour nous aider à prendre en compte des options différentes pour en simuler les possibles conséquences.
Toute forme d’art est indispensable pour attiser notre imagination.
Ainsi, l’imagination est le point de départ nécessaire à tout processus de création.
Nous existons dans la réalité, mais nous n’éprouvons pas toujours le besoin de trouver une signification particulière à chaque situation. Nous pouvons nous promener et voir un paysage sans penser à le façonner, l’étirer, le travestir, le modifier comme bon nous semble. Comme expliqué plus haut, un coquelicot est unique à lui-même. Pourtant, ce paysage ou ce coquelicot peuvent être perçu de multiples manières suivant la personne qui le contemple.
Ainsi, les artistes ont une capacité à représenter ce que nous ne voyons pas forcément dans la réalité. Avec leur savoir-faire et leur imagination, ils nous permettent d’accéder à une autre dimension de la réalité.
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Il est impossible de tomber de la montagne.
La peur donnerait-elle des ailes ?
La peur est là, tapie au fond de nous. Elle a plusieurs facettes, peut se dévoiler de diverses façons, mais elle est présente en chacun de nous, indéniablement. Nos peurs sont tellement présentes que parfois, je me demande si ce ne sont pas elles qui nous construisent. Avec autant d’importance que nos forces, nos envies ou nos rêves.
La peur est telle une spirale infernale, un cercle vicieux. Nous ressentons une peur pour une première fois, et nous la ressentons une deuxième fois, et ensuite, nous commençons à avoir peur qu’elle se reproduise, qu’elle réapparaisse, là, au mauvais moment. Alors, nous avons peur de nos peurs.
Nous avons tous peur de tomber, de nous écorcher, de nous casser un bras, de déchirer notre pantalon. Nous avons tous peur de tomber, de sombrer, de déprimer, de perdre notre boulot, de perdre nos enfants, de perdre la vie. A force d’avoir peur, c’est nous-même que nous perdons, nos valeurs, notre amour-propre, notre personnalité, notre vie que nous avions alors rêvé étant gosse.
Alors, quand ces peurs vous submergent un peu trop, que faites vous ?
Les acceptez-vous ? Vivez-vous avec tant bien que mal? Vous faites tout pour les dépasser ?
Pour ma part, je suis certainement comme tout le monde, cela dépend des peurs et du moment.
Par exemple, j’ai peur du noir, alors je ne me promène pas la nuit en forêt. J’ai le vertige, alors j’évite de monter en haut d’un phare, mais parfois, j’ose me retrouver au milieu d’un pont et plonger mon regard vers le bas. Et il y a des peurs plus profondes qu’on garde bien au chaud au fond de nous, en prenant bien garde de ne pas les affronter. Elles nous dirigent insidieusement dans une vie sans peur, une vie bien bordée entre nos peurs. Une vie sans vie ou nous avons peur de tomber de la montagne.
Sur mes étagères, j’ai un livre tout jauni dont les pages ont pris l'eau, à la couverture écornée. Et pourtant, c’est un livre que je ne virerai jamais de ma bibliothèque. Je le considère comme une livre qui accompagne ma vie. Quand j’ai besoin de me retrouver, je le feuillette, quand je pars loin de chez moi, il se trouve dans ma valise, quand j’ai besoin d’espace, il se jette dans mes mains.
Ce livre, c'est "Les clochards célestes » de Jack Kerouac. Ray - le protagoniste - vit sa vie comme il l’entend, avec ses craintes, ses envies, ses peurs, mais il veut les vivre. Et c’est en avançant qu’il peut faire disparaître ses peurs et laisser place à la vie, à sa vie, tout simplement.
« Mais un instant plus tard, je me trouvai plongé en plein délire : en levant la tête je vis Japhy descendre la montagne en courant, à grandes foulées de dix mètres, sautant, fonçant, atterrissant sur les talons de ses grosses bottes, rebondissant deux mètres plus loin, pour s’envoler de nouveau par-dessus les rochers, planant, criant, ioulant sur cette marge de la terre, où nous nous trouvions, et dans un éclair je compris qu’il est impossible de tomber de la montagne, espèce d’idiot, et avec un ioulement de ma composition je me levai soudain et me ruais à mon tour vers le bas de la pente après Japhy, à force de bonds aussi grands que les siens, de foulées aussi fantastiques » (Extrait de « Les clochards célestes » de Jack Kerouac. Éditions Folio – Gallimard)
Ainsi, lorsque j'ai peur d’avancer, ou de l'avenir, je pense à Ray sur sa montagne. Alors, en petites ou grandes foulées, j’avance, car j’ai compris qu’il est impossible de tomber de la montagne, espèce d’idiot !
Le tableau « Chemins » me rappelle cet axiome, car la vie nous offre une multitude de chemins. A nous d’avoir le courage de prendre ceux qui nous tiennent à cœur. Cliquez ici pour voir l'œuvre maintenant !
Désinvolte attitude.
Quand avez-vous été désinvolte pour la dernière fois?
Tout d’abord, la désinvolture est une attitude délibérée, choisie, et de courte durée généralement. Elle s’applique à un événement bien particulier. Nous ne pouvons pas être désinvoltes tout le temps à propos de tout, sinon, c’est de l’inconscience.
Bien entendu, étant plus jeune, avec notre esprit rebelle, nous avons tous été plus ou moins traité de désinvolte, de par notre ton ou notre attitude. La désinvolture s’apparente ainsi à une sorte d’insolence, avec une connotation péjorative. Comme si en étant désinvolte, on suivait un fâcheux chemin sur une mauvaise pente. Alors, forcément, nous avons tout fait pour éviter ce chemin, et peu à peu, nous l’avons oublié et n’empruntons plus cette voie.
Et nous sommes désormais sages, bien éduqués, et ne souhaitons plus arborer cette attitude insolente qui ne va pas bien avec l’être adulte et responsable que nous sommes devenu.
Mais être désinvolte est-ce seulement péjoratif ?
Heureusement, non, car la première définition est qu’être désinvolte est avoir une attitude étonnamment dégagée dans ses mouvements. Ainsi, avec la désinvolture, c’est comme si vous vous laissiez porter par un vent de liberté. Cela procure donc un plaisir, une satisfaction personnelle que nous devons de ressentir pour se sentir humain.
Évidemment, les conventions d’adulte nous empêchent de pratiquer pleinement une attitude désinvolte, ainsi, nous sommes de moins en moins désinvoltes. En effet, un adulte est une personne responsable, qui travaille, qui s’assume, qui prends soin des siens, qui éduque ses enfants, qui anticipe l’avenir, etc.
Alors, oui, ce n’est plus si simple maintenant que nous nageons dans l’âge adulte. Oui, c’est compliqué, car nous songeons toujours aux conséquences de nos actes, et ne pouvons pas tout balancer pour simplement se laisser porter par un petit vent de liberté.
Ne pas tout balancer, non. Mais peut-être se défaire du surplus, de ce qui dépasse et qui ne sert plus, de ce qui est obsolète et qui pourtant est toujours là. Soyons un peu désinvolte, petit à petit.
Être désinvolte, c’est oublier tout cela pour un instant. Être désinvolte, c’est ne pas penser au lendemain. Être désinvolte, c’est ne pas se soucier des conséquences. Être désinvolte, c’est être punk ! Au moins pour un temps.
Réapprenons le goût de se sentir désinvolte, de marcher le long de notre chemin, avec ce petit air de liberté, le pas souple et l’épaule légère. Réapprenons à aimer ce petit sourire en coin qui nous fait apprécier nos moments de vie, dans l’instant présent, tout simplement.
Longtemps, j’ai regretté mon insolence de jeunesse. Cependant, je me rends désormais compte que ce n’est pas l’insolence qui me manque, mais de vivre parfois en étant désinvolte, et vivant pleinement la vie comme elle vient, avec insouciance et fraîcheur avant que tout cela ne soit plus possible.
Alors soyons désinvoltes, n'ayons l'air de rien !
Parmi le chaos ambiant, un personnage à l’attitude nonchalante et au souple balancement d’épaule m’a inspiré le titre d’une de mes œuvres. Cliquez ici pour tenter de retrouver ce personnage dans l’œuvre !
Sous nos pieds, l’infini.
Cette terre sur laquelle nous marchons et vivons, avec qui la partageons-nous ? Avec nos enfants, nos familles, nos amis, et les quelques autres 7,8 milliards d’êtres humains ? C’est exact, mais pas seulement. En effet, en plus de notre seule espèce humaine, il y aurait 8,7 millions d'espèces vivantes qui vivent dans…
Cette terre sur laquelle nous marchons et vivons, avec qui la partageons-nous ?
Avec nos enfants, nos familles, nos amis, et les quelques autres 7,8 milliards d’êtres humains ?
C’est exact, mais pas seulement.
En effet, en plus de notre seule espèce humaine, il y aurait 8,7 millions d'espèces vivantes qui vivent dans l’eau, dans l’air, sur ou sous terre.
L’espèce vivante la plus représentée serait probablement l'euphausia superba, c'est-à-dire le krill antarctique, une sorte de minuscule crevette. Il y en aurait 500 000 milliards dans l'océan Austral.
Si nous quittons les océans pour nous retrouver sur terre, sous nos pieds, l’espèce vivante la plus répandue est la fourmi. Il y en auraient environ mille milliards.
On voit bien que finalement, avec notre grande taille, notre grand cerveau, nos fusées dans les étoiles, notre espèce est largement sous-représentée dans notre monde. Nous semblons si petits face à cette quantité incalculable d’êtres vivants.
Dans la vie courante cela nous échappe, tant nous sommes centrés sur nous même, notre petit microcosme. Mais parfois, quand nous regardons vers l‘infini de l’univers nous remettons notre petit monde en perspective au sein de ce vaste monde. Cela nous arrive également lorsque nous sommes en avion, au moment du décollage ou de l’atterrissage, quand nous pouvons encore apercevoir l’activité humaine au-dessous de nous. Qui ne s’est jamais amusé à regarder par le hublot ces minuscules humains qui s’activent ? Et nous avons alors indéniablement pensé : « Nous sommes si petits vu d’ici…» ?
Et si nous étions vraiment si petit ?
Enfant, comme plus ou moins tout le monde, il m’est arrivé de marcher sur une fourmi, de l’écraser par jeu ou par inadvertance. Parfois, je me mettais à la place de cette malheureuse fourmi, je m’immisçais dans son esprit quand elle marchait dans l’insouciance jusqu’à ce que l’ombre de mon pied fonce sur elle, et que ma semelle lui écrase la tête et le corps. Puis plus rien. En un instant, une masse énorme et implacable l’avait réduite à néant.
J’imaginais alors la situation inversée, ou c’était moi qui me retrouvait à la place de cette fourmi. Cela m’arrivait à moi, petit garçon être humain, et reportais ainsi ces sensations sur moi-même. Je levais la tête et ressentais le froid de l’ombre d’une chaussure immense d’un quelconque être géant qui s’approchait de plus en plus de moi jusqu’à… Je n’arrivais pas à imaginer la suite, par instinct de survie certainement.
Cette empathie envers la fourmi écrasée m’a permis de comprendre que nous étions des êtres humains, êtres vivants parmi tant et tant d’autres êtres, et que chacun avait sa place, plus ou moins grande, mais une place réelle. Tout est question d’équilibre. C’est à chacun de préserver cet équilibre, et surtout à l’espèce qui a le plus d’impact sur notre monde.
J’ai maintenant compris qu’il ne fallait pas écraser les fourmis, parce que si l’évolution avait été différente, les fourmis auraient pu être 50 fois plus grande que les êtres humains, et alors, c’est nous qui se serions retrouvés sous leur pieds.
Cette idée est le point de départ de l’œuvre sur laquelle je travaille en ce moment.
Pour la voir avant les autres, cliquez ici maintenant pour rejoindre mes contacts privés !